Les anciens combattants
Historique de l’Association des Anciens Combattants
Le département d’Eure-et-Loir a été occupé par l’armée Allemande entre le 14 et le 18 juin 1940.
M. Jean Moulin, alors préfet d’Eure-et-Loir, organisa aussitôt, avec quelques personnes restées à Chartres, l’aide aux prisonniers qui se trouvaient internés dans les camps de Morancez (6000), Voves (7000) et Châteaudun (3000).
Au mois de juillet 1940, quelques dirigeants de la Croix-Rouge restés à Chartres apportèrent leur concours total à M. Jean Moulin.
Le 14 août 1940, Monsieur le préfet réunissait dans son cabinet, les représentants des Anciens Combattants, de la Croix-Rouge, et des associations diocésaines les invitant à former un Comité d’aide d’assistance aux Prisonniers de Guerre.
C’est ce jour-là qui est qu’est né le Comité départemental de Eure-et-Loir et que la Présidence en fut confiée au Général Lhôpiteau.
Le Comité départemental fut constitué sur la base cantonale. Il comprenait 24 Comités, chaque comité cantonal étant lui-même constitué sur la base communale.
L’ensemble totalisé 426 Comités locaux rattachés aux cantons et ceux-ci au chef-lieu de département. Au mois de novembre 1940, date à laquelle il fut rattaché au Comité Central, le recensement des prisonniers était terminé et le département en comptait 10 000 en captivité.
À partir du 1er janvier 1941, l’envoi des colis était assuré grâce aux vivres reçus du Comité Central et au concours total et dévoués de tous les membres des Comités locaux. La grande majorité des colis était confectionnée par les Comités, sous la surveillance des familles des prisonniers et expédié par elles.
Ainsi, 443 000 colis furent fabriqués et expédiés représentant la somme de 26 151 612 francs.
Retour des prisonniers.
L’aide de la Délégation départementale et de ses Comités locaux s’est particulièrement manifestée au moment du retour des prisonniers de guerre dans leur foyer.
La Délégation d’Eure-et-Loir a jugé utile de demander à tous ses Comités une statistique faisant connaître par catégories le nombre de Prisonniers de Guerre, de prisonniers T. L, de requis civils, de déportés politiques du département qui ont été rapatriés. Ci-dessous un tableau donnant la situation numérique arrêtée au 30 septembre 1945.
A l’origine | Rapatriés | Non rapatriés | Sans nouvelles | Décédés | |
Prisonniers de guerre dans les camps en Allemagne | 8 241 | 8 017 | 123 | – | 101 |
Prisonniers T.L. (transformés) | 1 590 | 1 553 | 26 | – | 11 |
Requis civils | 2 262 | 2 173 | 47 | – | 42 |
Déportés politiques | 322 | 144 | 69 | 59 | 50 |
12 415 | 11 887 | 265 | 59 | 204 |
Fondation de notre Association Départementale
Le 8 juillet 1945 était créée l’Association Départementale des Anciens Combattants Prisonniers de guerre d’Eure-et-Loir.
Elle prenait le relais du Centre d’entraide aux Prisonniers de guerre mis en place en 1942 qui, jusqu’ici, avec la délégation d’Eure-et-Loir, s’occupait de leur sort.
Le mouvement des Prisonniers de guerre représentait en 1948 1 million de membres dans notre puissante Fédération Nationale. 45 ans plus tard ils n’étaient plus que 480 000.
Notre Association Départementale, en 1945, comptabiliser 6500 adhérents. En 1991, il n’était plus que 4000. En 1995, 50 ans après le retour des camps la Fédération organisa l’Opération de l’arbre du souvenir. La section locale de Meslay-le-Vidame en planta 3 :
- 1 dans la cour de l’école
- 1 au milieu de l’avenue des marronniers
- 1 dans le cimetière, planté à l’époque par Robert Lhoste, ancien Prisonnier de guerre. Une plaque en alu, au pied de cet arbre en rappelle le souvenir.
Aux générations futures d’entretenir le devoir de mémoire.
En 2015, notre Association Départementale organisa à Bonneval un grand rassemblement pour marquer le 70e anniversaire du retour des camps et réaffirmer le devoir de mémoire en rendant un vibrant hommage aux 10 000 soldats d’Eure-et-Loir qui furent fait prisonniers.
Près de 5000 personnes participèrent à ce rassemblement qui fut grandiose. Monseigneur L’Evêque a présidé la magnifique cérémonie religieuse, il était assisté de M. le curé Muchery alors prêtre de la paroisse, les drapeaux étaient portés par des descendants de Prisonniers de guerre. Monsieur Goujat, président de la Fédération avait accepté de présider ce rassemblement.
Monsieur Billard, Maire de Bonneval, était chargé de remettre la Médaille de reconnaissance au 29 maires invités d’honneur des communes qui avaient participé avec l’aide des membres de leur Comité aux actions d’aide, en particulier pour la confection et le financement des 443 000 colis envoyés aux captifs.
M. Vigier qui a apporté une aide importante au financement de ce rassemblement figurait parmi les invités d’honneur.
La loi biologique était très marquée, beaucoup de membres s’étaient éteints prématurément très peu de Prisonniers ont pu répondre à notre invitation, dû à leurs difficultés physiques et morales pour supporter ce déplacement.
Aujourd’hui ils ne sont plus que quelques uns à vivre.
A Meslay-le-Vidame sur les 13 ressortissants de l’époque, tous avaient disparu, les uns après les autres. Il en est de même pour les hommes soumis au travail obligatoire, ils étaient 4 ressortissants la plupart nous ont tous quitté prématurément.
Arrivée des CATM (combattants d’Algérie Tunisie Maroc)
C’est en juin 1963, lors du Congrès National de Pau que les délégués décidèrent à une très grosse majorité d’accueillir dans leurs rangs les jeunes ayant combattu en Afrique du Nord.
Ce mouvement né de la base conduit très rapidement notre fédération à s’organiser. Le 18 octobre 1968 a constituer la 1ère Commission Nationale CATM qui reçoit pour mission de créer les conditions nécessaires au développement de l’adhésion des anciens d’AFN et d’agir pour la reconnaissance de leurs droits comme inexistants.
Les premiers diplômes de reconnaissance de la Nation sont remis solennellement le 15 février 1969, mais l’essentiel reste à obtenir : la Carte du Combattant.
Après de longues et difficiles négociations, le Parlement adopte le 9 décembre 1974 la loi qui reconnaît la qualité de Combattant aux prisonniers ayant participé aux opérations effectuées en Afrique du Nord entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962.
Puis le 16 octobre 1977, le Président Giscard d’Estaing présida la Cérémonie de l’arrivée des cendres du soldat inconnu, mort pour la France en Algérie, inhumé à Notre-Dame de Lorette.
Depuis, chaque année, le 16 octobre fait l’objet d’un pèlerinage dans cette terre d’Antois.
Dans son allocution le Président Valéry Giscard d’Estaing rappela que 2 millions de soldats français ont servi sur la terre d’Algérie, 65 000 d’entre furent blessés, près de 25 000 ont fait le sacrifice de leur vie. Il a fallu l’arrivée du Général De Gaulle pour que les combattants puissent enfin trouver une issue.
La France connu une longue période de stabilité relative. Le Président Jacques Chirac supprima le service national obligatoire. Les services de l’armée s’organisèrent autrement, il fut créé une armée de métier que l’on appelle OPEX (OPération EXtérieures), des spécialistes, hommes et femmes, formés et très spécialisés à la technologie moderne et au combat ; très mobiles pour remplir des missions partout où la sécurité les appelle, ils sont hautement équipés et spécialisés. Leurs missions sont souvent périlleuses, ce sont de véritables professionnels.
Dates des Cérémonies Commémoratives de notre Fédération :
- 8 mai,
- création de l’UFAC en 1945 par le Général De Gaulle,
- 16 octobre, pèlerinage de Notre-Dame de Lorette,
- 3 septembre, anniversaire du Rassemblement National du 3 septembre 1949 à l’Arc de triomphe de près d’un million D’ancien prisonnier afin que la reconnaissance du titre d’Anciens Combattants soit reconnue à l’ensemble des Captifs qui ont passé leur jeunesse derrière les barbelés,
- 3 décembre, anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie reconnu par le Président Chirac.
Historique réalisé par le président de la section de Meslay-le-Vidame (M. André TAILLEPIED)
- Vice-Président Départemental en 1992,
- Elu Vice-Président Départemental délégué en 2002,
- Président de l’Association Départementale de 2006 à 2019,
- Membre du Comité directeur de l’association départemental
- Président de la section locale de Meslay-le-Vidame secondé par M. IOCHEM, OPEX, porte drapeau, Vice-Président délégué.
Le Bleuet

La vente des bleuets dont le montant s’est élevé à 50€. Cette somme a été intégralement reversée par l’intermédiaire de la
mairie, comme chaque année, à l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre pour venir en aide à
l’éducation des Orphelins de Guerre ou Victime d’Attentats Civils.